L’OTRACO au bord du naufrage — malversations et mauvaise gestion plongent l’entreprise publique de transport dans la crise (Partie 1)

Published on 22nd October, 2025

Pourquoi les bus de l’OTRACO ne desservent-ils plus le centre-ville de Bujumbura ?

L’organisation King Umurundi Freedom lance une série d’investigations sur la situation critique que traverse l’OTRACO, l’entreprise publique de transport, menacée de fermeture selon plusieurs sources internes.

L’OTRACO est actuellement dirigée par Mme Françoise Ngozirazana (ancienne gouverneure de Makamba), assistée par Jacques Niyibizi, Directeur technique. Toutefois, il règne une confusion autour de qui prend réellement les décisions.

Mme Ngozirazana, fraîchement nommée en avril 2025 en remplacement de Denis Bukuru, semble peu impliquée, laissant à Jacques Niyibizi le contrôle effectif de la gestion.

Avant la crise du carburant, l’OTRACO avait mis en place un service spécial pour appuyer le transport public en ville. Chaque jour, 10 bus circulaient le matin et 10 le soir. Pour cela, l’entreprise recevait 9 000 litres de carburant de la SOPEBU, à condition de produire un rapport détaillé de consommation.

Mais par décision unilatérale de Jacques Niyibizi, ce service a été suspendu. Selon nos enquêtes, il aurait jugé que ce système ne lui rapportait aucun bénéfice personnel. En conséquence, l’OTRACO a cessé de recevoir les 9 000 litres de carburant, aggravant ainsi ses difficultés.

Cette décision a aussi compromis les contrats de transport scolaire conclus avec plusieurs écoles comme Saint-Esprit, Vugizo, SOS, Scheppers, Michel Archange, Indépendante ou Kamuri.

La décision de Niyibizi a suscité une vive contestation parmi les employés, d’autant plus que de nombreux bus sont aujourd’hui hors service, conséquence directe d’une gestion jugée chaotique.

Nous reviendrons dans la deuxième partie sur la façon dont Jacques Niyibizi aurait détourné les ressources de l’entreprise à son profit, mettant l’OTRACO au bord du naufrage.

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